Baisse des prix de l'immobilier à Bordeaux
dans Bordeaux Métropole
Si certains doutaient encore du pouvoir d'attraction de Bordeaux et de sa Métropole, le hors série "Entreprendre en région" du magazine Le Point paru début octobre devrait finir de les convaincre. On y découvre, en effet, que la capitale girondine apparaît en tête des grandes agglomérations (ndlr : devant Lyon et Strasbourg) qui connaissent la plus forte croissance en termes de "créations d'emplois, d'attrait pour les investisseurs, de tourisme ou encore... de développement du logement". Une capacité de séduction qui, pour beaucoup, a contribué encore un peu plus à la flambée des prix de l'immobilier qui a embrasé le marché bordelais depuis quelques années.
pEU DE LOGEMENTS DISPONIBLES
Il faut dire qu'en dix ans, les prix ont tout simplement été multipliés par deux. Pire, sur 20 ans, c'est une augmentation de 248% que l'on constate dont +16,5% en 2017 (source Sud Ouest). A cette "explosion" plusieurs facteurs d'ailleurs plus ou moins objectifs comme la rénovation du centre ville, la mise en service de la LGV, l'arrivée de familles aisées venues du bassin parisien, la faiblesse des stocks de logements disponibles ou encore le développement de Airbnb. Sans oublier que pendant de longues années, Bordeaux a enregistré un véritable "retard" sur les prix de son immobilier.
vers une baisse durable ?
Ce n'était donc plus le cas depuis plusieurs années et beaucoup se demandaient quand le "rattrapage" pourrait s"'arrêter. Et bien, selon le dernier baromètre LPI-SeLoger paru fin octobre, on constate sur les trois derniers mois une baisse de 1,9% des prix dans l'immobilier ancien. Un phénomène qui semble s'installer durablement puisque la dernière hausse trimestrielle constatée remonterait à avril 2018. Cette tendance n''est d'ailleurs pas propre à Bordeaux puisque ce "tassement des prix" a aussi été constaté dans de nombreuses autres grandes villes de plus de 200 000 habitants.
QUELS QUARTIERS CHOISIR ?
On constate toutefois, que cette baisse n'est pas homogène dans tous les quartiers de Bordeaux. Ainsi ce qu'on appelle le fameux "Triangle d'Or" (délimité par les cours de l’Intendance, le cours Georges Clemenceau et les allées de Tourny) demeure autant recherché et... toujours aussi "inaccessible" ! Ceux qui souhaitent s'installer au plus près du "coeur de bordeaux" se dirigeront donc vers des quartiers pleins de charme et authentiques comme Les Chartrons ou encore Saint-Seurin. Le secteur des Bassins à flôt et de Bacalan, portés par un projet de rénovation urbaine ambitieux, connaît de son côté un regain d'intérêt tout comme la rive droite de la ville longtemps "oubliée". Enfin, on notera que les quartiers Bastide, Saint-Jean Belcier ou encore Caudéran / Barrière Judaïque sont ceux où les prix au m2 sont les "moins élevés" aujourd'hui (de 3 300 à 3 900 € m2 environ).
ET DANS LE RESTE DE LA MÉTROPOLE ?
Petit bémol à cette baisse de l'immobilier à bordeaux : si l'on prend un peu de "distance" et qu'on regarde l'ensemble de la Métropole, on remarque, que les prix des appartements et des maisons individuelles continunent eux de progresser. Et la volonté affichée par de nombreux maires de communes membres de Bordeaux Métropole de "freiner" la construction de nouveaux programmes immobiliers pourrait contribuer à alimenter encore un peu plus cette augmentation des prix. Et, pour la première fois depuis 2012, les ventes dans le neuf viennent de reculer de 15% dans la métropole bordelaise. Doit-on y voir le premier signe de la "reprise en main" du marché immobilier par les élus locaux ? Réponse dans quelques mois.